Sur les effets du traité transatlantique, il faut savoir que la stratégie américaine est de se positionner sur nos segments : la viande de qualité, les parties les plus nobles. Je dois rencontrer le secrétaire d'État américain, je lui dirai que pour nous, sauvegarder cette filière est vital. Il n'y aura pas d'importation de viande aux hormones, cela a été décidé, et nous serons fermes sur le respect des normes. Mais tout cela n'est pas pour tout de suite : je doute que le président Obama, à qui le Congrès vient de refuser le fast track pour l'accord Asie-Pacifique, puisse obtenir une ratification avant la fin de son mandat : les élections approchant, chacun campe sur ses positions.
Stockage privé, aides directes, médiation bancaire ont été mis en oeuvre pour les éleveurs bovins et porcins, avec une cellule d'urgence dans chaque département. Mais le cumul des difficultés des deux filières oblige à cibler les exploitations les plus touchées plutôt qu'à saupoudrer.
En évoquant les petits producteurs, M. Le Scouarnec pose la vraie question stratégique : pour résister face à un marché mondial, la solution passe-t-elle par des fermes de trois, quatre, dix, quinze, vingt mille vaches dans les Côtes d'Armor ?