Intervention de Stéphane Le Foll

Commission des affaires économiques — Réunion du 4 juin 2015 à 9h40
Audition de M. Stéphane Le foll ministre de l'agriculture de l'agroalimentaire et de la forêt

Stéphane Le Foll, ministre :

On a ainsi observé dans les Pyrénées une mortalité hivernale des abeilles que l'on pensait liée à l'utilisation de vermifuges par les éleveurs ; or il n'en était rien. Il y a là un vrai problème de gestion sanitaire, car le bricolage est trop souvent la règle : les professionnels se comportent en amateurs, les amateurs jouent les professionnels, bref, c'est le bazar. Il s'agit d'y remettre de l'ordre.

Le contrat d'objectifs et de performance de l'ONF est en cours de négociation ; ce n'est pas facile, mais nous avançons.

Oui, il faut être plus offensifs, mieux organisés en matière d'export, au lieu de répondre au coup par coup. Il n'y a guère que le marché chinois qui fasse l'objet d'une stratégie un tant soit peu cohérente. Là encore, il s'agit de mettre un peu d'ordre, de trouver une méthode, une organisation sans se renvoyer la balle. M. Jean-Luc Angot, directeur général adjoint de la Direction générale de l'alimentation (DGAL) et spécialiste reconnu, a été chargé de réfléchir à la structuration de la filière export, à la demande des professionnels.

Quant au CICE, il a représenté 19 millions d'euros pour la production porcine, et 105 millions pour les abattoirs. Ce n'est pas négligeable.

Monsieur Bertrand, nous ne laissons pas les agriculteurs remplir seuls leur déclaration PAC. J'ai mobilisé l'État, les chambres d'agriculture et les centres de gestion, mis en place un comité d'appui dans chaque département. Cela évitera la suspicion.

Les surfaces d'intérêt écologique (SIE), les prairies permanentes ont besoin d'être retournées de temps en temps pour se régénérer : c'est une vraie question écologique et agronomique. Nous avons établi une cartographie pour que 5 à 6 % de la surface puisse être renouvelée chaque année.

La filière équine, enfin, m'inquiète. Elle s'appuie sur des sociétés-mères et dépend largement des PMU pour son financement ; or les paris hippiques ne cessent de diminuer - pendant que ceux de la Française des jeux s'envolent. Je vais en parler avec Christian Eckert, car il faut anticiper, s'organiser, avoir une discussion de fond avec tout le monde.

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