Intervention de Jean-Paul Emorine

Réunion du 10 juin 2015 à 14h30
Débat sur le thème : « l'avancée des négociations du traité transatlantique »

Photo de Jean-Paul EmorineJean-Paul Emorine :

La production française, issue principalement d’élevages à l’herbe infiniment plus petits que les élevages américains, et pratiquant des méthodes de production radicalement différentes des leurs, ne sera jamais en mesure de rivaliser avec les coûts de production observés outre-Atlantique.

Au-delà de l’abaissement des droits de douane, la négociation en cours avec les États-Unis doit conduire à l’élaboration de règles communes facilitant l’exportation d’un continent à l’autre. Sur ce plan, un principe des plus simples doit guider les négociateurs européens : la réciprocité, qui devra s’appliquer à toutes les exigences qui s’imposent aujourd’hui aux exploitations européennes.

Certaines caractéristiques du modèle européen pourront, j’en suis convaincu, être imposées aux producteurs américains désireux d’exporter vers l’Europe ; mais il semble illusoire de penser qu’il sera intégralement transposé : une reconnaissance mutuelle des normes s’appliquera certainement, à des degrés divers selon les produits. Dans ces conditions, il m’apparaît vital que la filière bovine soit inscrite sur la liste des productions bénéficiant de clauses de sauvegarde.

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