Madame la secrétaire d’État, des échanges d’offres ont-ils déjà eu lieu et cette position est-elle aujourd’hui défendue par les négociateurs européens ?
Mes chers collègues, il y va de la pérennité de l’élevage français §et de toute la filière qui en dépend, qui luttent aujourd’hui pour dégager des revenus décents et s’adapter au mieux aux évolutions du marché. À l’heure où nos préoccupations vont à l’emploi et à l’équilibre territorial, il y a là bien plus qu’un enjeu sectoriel : il s’agit avant tout de préserver une certaine conception de la production alimentaire et de l’aménagement du territoire.
De fait, l’élevage français et l’ensemble de la filière fournissent des centaines de milliers d’emplois, notamment dans des espaces ruraux en difficulté, souvent classés en zones défavorisées et menacés de désertification. Ils contribuent à l’approvisionnement alimentaire, à la vitalité rurale, au maintien des paysages, à la production d’énergie et à la réalisation de certains objectifs environnementaux. Surtout, ils constituent une part de l’identité collective française qu’il serait dramatique de voir s’effacer lentement, simplement pour servir de monnaie d’échange commerciale !