Que les choses soient claires : l’Europe ne doit pas aborder cette négociation en s’excusant. Nous sommes la première puissance commerciale mondiale, avec une industrie très diversifiée, une agriculture puissante, un niveau d’éducation élevé. Nous sommes un continent d’innovations, nous sommes présents dans tous les secteurs. Nous n’avons à rougir ni de nos valeurs ni de nos ambitions, qui sont réelles dans cette négociation. L’Union européenne et, naturellement, la France ont des intérêts offensifs évidents.
La France a également clairement identifié des éléments qui seraient inacceptables, des lignes rouges à ne pas franchir. À charge pour les négociateurs de respecter nos demandes, pour le Gouvernement de suivre avec attention chaque étape de la négociation.
Quels sont les éléments que nous ne saurions accepter ? Ils apparaissent très explicitement dans le mandat de la Commission : défense des préférences collectives – application de la législation européenne sur les OGM ou interdiction des poulets chlorés, par exemple –, exclusion de certains secteurs – rappelez-vous cette belle et grande bataille pour exclure l’audiovisuel au nom de la défense de la promotion de la diversité culturelle – et, enfin, protection des données personnelles.