L’idée du « ticket à trois », introduite dans le rapport d’information de nos collègues Michel Magras et Dominique Gillot puis reprise par la commission de la culture, me semblait être un bon compromis.
Cependant, je n’ai pas été sourd à la voix de mes collègues guadeloupéens, qui n’ont pas été convaincus par cette solution, estimant qu’elle ne permettrait pas de garantir l’autonomie des pôles et la libre expression des candidatures pour ce qui concerne aussi bien la présidence de l’université que les vice-présidences.
Au regard de l’ampleur de la crise que connaît l’université des Antilles, il me paraît plus sage de travailler dans la concertation et à l’unisson : ce n’est que de cette manière que nous pourrons sortir de cette situation, qui, je le rappelle, plonge nos étudiants dans la plus extrême confusion.
Mes chers collègues, donnons sa chance à l’université des Antilles ! L’enjeu est énorme : il s’agit non seulement de faire de cette université le véritable fer de lance du développement des deux territoires antillais, mais aussi de préserver sa capacité à rayonner sur les espaces caribéen et latino-américain, en garantissant son attractivité auprès des étudiants, mais aussi auprès des enseignants-chercheurs les plus renommés, et en tirant pleinement profit des atouts exceptionnels de chacun de ses deux pôles.
L’idée du ticket me paraît présenter une certaine cohérence, mais le partenaire de l’alliance, la Guadeloupe en l’occurrence, a manifesté sa vive opposition. Comprenez qu’il n’est pas question pour moi de lui imposer ma manière de voir. Vous en conviendrez, mes chers collègues, ce serait très mal commencer notre ménage à deux. §C’est pourquoi je m’abstiendrai sur cet amendement.