Intervention de Yannick Vaugrenard

Délégation sénatoriale à la prospective — Réunion du 28 mai 2015 : 1ère réunion
Présentation du rapport d'information de fabienne keller à la suite de l'atelier de prospective du 9 avril 2015 sur « mieux prévenir et gérer les crises liées aux maladies infectieuses émergentes »

Photo de Yannick VaugrenardYannick Vaugrenard :

Je tiens à souligner tout l'intérêt que j'ai eu à assister à l'atelier du 9 avril, de par la qualité et la diversité des intervenants. J'ai beaucoup appris.

Parmi les conséquences du développement du numérique, il y a cette facilité, en cas d'épidémie, à installer la peur dans l'opinion publique, et ce de façon extrêmement rapide. Vous venez de parler de l'incidence des rites funéraires en Afrique. Chez nous, c'est celle des nouveaux rites de communication qui fait débat. Se pose un problème politique de fond : comment les responsables publics doivent-ils réagir face à la peur, souvent due à la transmission d'informations erronées ? Faut-il la contourner et se cantonner à une réponse rationnelle ou, au contraire, montrer que l'on est attentif aux craintes de la population, même exagérées, et faire preuve de compassion ? Dès lors, comment utiliser le numérique et les nouveaux moyens de communication ? En tout état de cause, la puissance publique ne peut plus réagir comme elle le faisait voilà vingt ou trente ans.

L'ensemble de la classe politique réagit en général beaucoup trop au coup par coup. Cela doit nous amener à une réflexion un peu plus poussée. J'ai particulièrement apprécié l'intervention de Françoise Laborde, qui a fait un certain nombre de propositions, en resituant la problématique par rapport précisément au développement du numérique et à ce que cela nous impose en termes de responsabilité politique.

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