Au plus fort d'Ebola, j'ai eu le sentiment, alors que la France et quelques autres pays agissaient, qu'il y avait un grand absent : l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ; ni commentaires de sa part, ni communiqués, ni interventions.
Pour faire un parallèle avec un tout autre domaine, je rappelle que l'Onu dispose de casques bleus, l'Europe de forces d'intervention. L'OMS produit nombre d'analyses et de statistiques mais donne le sentiment de ne pas avoir de capacité de projection ni d'intervention en cas d'épidémie ou de crise. N'a-t-elle pas en charge d'être la puissance d'intervention immédiate ? Si elle était un tant soit peu intervenue immédiatement, ne serait-ce que par une simple communication pour rassurer l'ensemble des pays du monde, cela aurait contribué à apaiser la situation. Au lieu de ça, on a vécu dans un état de panique absolue : un jour, c'était à Bégin, l'autre, à Bruxelles, un autre encore, à Madrid. On n'arrêtait pas de se poser des questions. On avait l'impression qu'il n'y avait pas d'autorité de santé capable de ramener le calme et de prendre en charge complètement l'épidémie.