Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, la situation en Ukraine ne fait plus la une des médias. Elle est pourtant toujours aussi critique.
Avec 6 400 morts depuis avril 2014 et des tensions quotidiennes, l’Ukraine, désormais amputée de la Crimée, est plongée dans une crise qui n’en finit plus. En dépit des difficiles négociations menées pour en sortir, la guerre n’est pas terminée. Nous savons que, de part et d’autre, le cessez-le-feu n’est pas respecté.
Le 10 juin dernier, s’est tenue à Paris une réunion au format « Normandie », c’est-à-dire entre la France, l’Allemagne, la Russie et l’Ukraine. L’objectif était de discuter des perspectives concernant le cessez-le-feu et le processus politique pour mettre en œuvre les accords de Minsk dans leur intégralité.
Monsieur le secrétaire d’État, pouvez-vous nous présenter le bilan de cette réunion, qui, je l’espère, a abouti à des résultats concrets ?
Il est à craindre que des poches régionales de contestation et de troubles se développent. Des incidents se multiplient d’ailleurs dans d’autres pays de la zone ; je pense, par exemple, à la Géorgie ou à la Moldavie, au moment où la France achève la ratification d’accords d’association entre ces pays et l’Union Européenne.
Les membres de mon groupe ont fait part de leurs inquiétudes pour les Ukrainiens face aux positions russes, mais aussi concernant la stratégie de la Commission européenne. Le président Jean Bizet suit d’ailleurs cette question de près.
Notre collègue Pascal Allizard avait formé le vœu que la Commission européenne puisse agir avec plus de diplomatie, notamment au regard de la politique de partenariat oriental. Quelles ont été les avancées à ce sujet depuis le sommet de Riga des 21 et 22 mai dernier ? Nous le savons, la question ukrainienne est indissociable du partenariat oriental.
Enfin, monsieur le secrétaire d’État, pouvez-vous nous indiquer quelles mesures proposera la France à cet égard lors du prochain Conseil européen ?