Intervention de Harlem Désir

Réunion du 16 juin 2015 à 14h30
Débat préalable à la réunion du conseil européen des 25 et 26 juin 2015 — Débat interactif et spontané

Harlem Désir :

Monsieur Yung, comme l’a indiqué le Président de la République lorsqu’il a reçu le Premier ministre David Cameron à l’occasion de sa visite en France le 28 mai dernier, au lendemain des élections britanniques, la France souhaite que le Royaume-Uni reste dans l’Union européenne. Nous considérons que c’est l’intérêt de l’Europe tout autant que l’intérêt du Royaume-Uni.

La question de la place du Royaume-Uni dans l’Union européenne, comme vous le savez, sera soumise à un référendum d’ici à la fin de l’année 2017. Ce sera donc au peuple britannique qu’il reviendra de se prononcer le moment venu.

Nous pensons que l’obtention d’une large majorité à l’issue des élections doit aider M. Cameron à convaincre le peuple britannique de se prononcer en faveur du maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne.

M. Cameron a annoncé qu’il formulerait un certain nombre de demandes, alors que, comme vous l’avez rappelé, le Royaume-Uni dispose déjà aujourd’hui de dispositions spécifiques. C’est précisément lors du prochain Conseil européen des 25 et 26 juin qu’il précisera aux autres chefs d’État et de gouvernement les éléments sur lesquels il souhaite que des changements interviennent. Il a déjà donné à cet égard certaines indications : elles concernent l’immigration, s’agissant notamment de résidents européens qui souhaitent entrer au Royaume-Uni, et le fonctionnement des institutions européennes. Il a également fait référence à son souhait d’une Union européenne toujours plus étroite… Bien entendu, c’est à lui qu’il revient de dire en quoi consistent exactement les demandes du Royaume-Uni.

Le Président de la République a fait savoir que la France examinerait, tout comme les autres partenaires européens, ces demandes. Nous sommes évidemment tout à fait disposés à étudier toutes les demandes susceptibles de contribuer à une amélioration du fonctionnement de l’Union européenne dans l’intérêt de l’ensemble des États membres et des citoyens européens, à condition, bien sûr, qu’elles ne remettent pas en cause les principes fondamentaux de l’Union européenne, notamment la liberté de circulation, d’autant que nous nous trouvons à un moment où l’unité européenne doit être renforcée, et non affaiblie.

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