Intervention de Fabienne Keller

Délégation sénatoriale à la prospective — Réunion du 9 avril 2015 : 1ère réunion
Atelier de prospective : mieux prévenir et gérer les crises liées aux maladies infectieuses émergentes

Photo de Fabienne KellerFabienne Keller, rapporteure :

Bonjour à tous et merci d'avoir répondu à notre invitation, d'autant que beaucoup d'entre vous arrivent de loin. Je salue la présence de mes collègues sénateurs, Dominique Gillot, Corinne Bouchoux, Jean-François Mayet et Yannick Vaugrenard, qui a également rédigé un rapport dans le cadre de la délégation à la prospective, mais sur un tout autre sujet, celui de la pauvreté.

Comme le rappelait le président Karoutchi, un travail a déjà été engagé, auquel certains d'entre vous ont participé. Il avait permis de dresser un tableau des enjeux et des défis interdisciplinaires de la lutte contre les maladies infectieuses.

Dans le cadre d'une démarche prospective, on décrit un scénario catastrophe de maladie très létale et fortement transmissible, puis on s'attache à trouver des leviers d'action qui permettent de l'éviter. L'idée est de tracer les principaux axes d'action publique à mettre en oeuvre sur le long terme.

Lors des précédents échanges, nous avions pu déterminer dix leviers d'action dans des domaines variés. L'objet de cet atelier est de revenir sur deux d'entre eux afin de les approfondir et de débattre des actions concrètes susceptibles d'être engagées.

Le premier levier porte sur la question du travail transversal : comment croiser les connaissances et les disciplines ? Médecins, mais aussi géographes, sociologues, climatologues, spécialistes du transport, tous ont des connaissances qui peuvent permettre de mieux comprendre et, surtout, d'anticiper la dynamique des maladies infectieuses.

Le deuxième levier touche au domaine des nouvelles technologies. Quel pourrait être l'apport du numérique en vue d'améliorer l'anticipation, le suivi et la connaissance des maladies infectieuses ? Nous évoquerons le défi de la rumeur, difficile à contrôler dans la mesure où le web est un système d'information horizontal. Nous verrons comment gérer la bonne information, puis diffuser les messages de recommandations. Nous nous arrêterons sur la manière dont des outils tels que les téléphones portables, pour lesquels le taux d'équipement est très élevé dans les pays du Sud, peuvent aider à localiser les malades. Nous comprendrons en quoi l'Open data permet d'avoir une connaissance globale des malades, des évolutions climatiques ou autres. Nous parlerons des Mooc - massive open online course -, outils de formation accessibles à tous, en traitant de leurs forces et de leurs limites.

Voilà le programme de cette matinée. Sans plus attendre, nous allons nous replonger dans le contexte des maladies infectieuses émergentes.

Un film est projeté.

Je vous propose d'aborder la première table ronde : « Pourquoi de nouvelles maladies infectieuses continuent-elles d'émerger ? » Je cède la parole à celle grâce à qui je me suis impliquée dans ce sujet - je n'oublie pas Patrick Zylberman et Patrice Debré, qui interviendront par la suite -, Catherine Leport.

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