Dans le domaine de la communication en santé, nous nous sommes demandé ce que recouvrait la notion de « public jeune ». Nous en avons tiré un double constat.
D'une part, la qualification par le critère de l'âge n'est pas pertinente quand il s'agit de santé, et en particulier de prévention et de communication en santé. Nous avons donc retenu l'acception sociologique, autrement dit la jeunesse en tant que phase d'expérimentation de « premières fois ».
D'autre part, les schémas classiques de communication en santé, autrement dit la communication descendante institutionnelle, sont de moins en moins efficaces auprès des jeunes. L'action publique en matière de prévention et de promotion en santé doit donc s'adapter aux nouveaux usages des jeunes pour pouvoir les toucher.
Deux axes nous semblent pouvoir être mobilisés. Il s'agit, d'abord, de la formation des professionnels de santé, mais aussi de relais sur le terrain, d'acteurs qui n'appartiennent pas nécessairement à l'« écosystème santé », mais qui sont des leaders d'opinion auprès des jeunes, notamment le personnel scolaire ou certains acteurs de la culture.
Le deuxième axe consiste à utiliser le numérique comme vecteur de mobilisation et d'engagement proactif, pour que les jeunes ne se sentent pas simplement considérés comme des récepteurs d'une information de santé, mais qu'ils puissent en devenir vecteurs, grâce à des projets ou des passerelles vers l'action sociale.