Intervention de Marie-Claude Perrin

Délégation sénatoriale à la prospective — Réunion du 9 avril 2015 : 1ère réunion
Atelier de prospective : mieux prévenir et gérer les crises liées aux maladies infectieuses émergentes

Marie-Claude Perrin, présidente de l'association Lyme sans frontières :

Je représente une association de malades de la borréliose de Lyme et ses co-infections, à savoir des maladies infectieuses émergentes, pour ne pas dire « émergées », en pleine expansion au vu de l'affluence des malades qui contactent notre association et l'association France Lyme, également représentée ce matin.

Lorsque la polémique médicale fait rage, surtout dans le cas des maladies vectorielles à tiques, ce sont les malades qui en font les frais au quotidien. Depuis 2012, nous avons interpellé très régulièrement les pouvoirs publics. De nombreux lanceurs d'alertes - médecins, pharmaciens, associations, biologistes, etc. - ont fait leur travail. M. Zylberman, ici présent, a publié un rapport en décembre dernier, qui ouvre des avancées. Mais beaucoup reste à faire.

Pourquoi le principe de précaution ne s'applique-t-il pas en France ? Au Canada, par exemple, la borréliose de Lyme est une maladie à déclaration obligatoire. Nous préconisons une extension du statut juridique des lanceurs d'alertes. Pour le moment, les associations de malades se chargent de tout alors qu'elles manquent de moyens. Ce sont elles qui assurent la prévention, en concevant et publiant à leurs frais des plaquettes d'information, pour sensibiliser tout le monde.

Il importe de mettre fin à la polémique médicale, qui retarde tout.

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