Je suis en première ligne depuis vingt ans dans la gestion des crises sanitaires animales. J'ai eu à gérer la vache folle, la fièvre aphteuse, nombre de crises à impact national et mondial. Aucune n'avait été prévue. Il reste donc beaucoup de progrès à faire en matière de prédiction.
En matière de gestion, je voudrais appuyer la déclaration du professeur Moatti : ne soyons pas « bisounours ». Je me reconnais très bien dans le terme de guerre, qui a été employé plusieurs fois. La gestion des crises sanitaires est une vraie guerre et nécessite d'avoir le pouvoir de faire appliquer les prescriptions édictées pour lutter contre les pathogènes.
Enfin, un point n'a pas été évoqué ce matin : le risque bio-terroriste. Il est prégnant et il faut l'intégrer dans tous les scénarios de gestion de crise.