L'objectif de notre commission d'enquête est de parvenir à un diagnostic partagé. La France figure au premier plan pour ses aides publiques à la recherche privée. Il est logique de s'interroger sur leur efficacité. Leur multiplicité, d'ailleurs, n'est-elle pas une source de confusion et de segmentation ? Comment s'articulent les contrôles entre votre ministère et Bercy ? Quel est le profil des experts ? Comment sont-ils formés ? Il semble délicat de distinguer ce qui relève véritablement de la recherche et développement du reste. Le contrôle est-il une priorité ou s'inscrit-il dans un contrôle global ? 5,3 milliards d'euros dépensés au titre du CIR, pourtant, ce n'est pas rien... Les PME en bénéficient. Quelle est la politique des grands groupes fiscalement intégrés et de leurs filiales ? Le contrôle sur pièces est-il suffisant ? Ne faut-il pas privilégier les contrôles directs et les échanges physiques ? Un guide existe, mais la formation est-elle suffisante ? Que penser du rescrit qui suscite les craintes des entreprises ?
L'aide publique à la R&D privée a retrouvé son niveau des années 1990. Quelle était sa structure alors ? Je suis dubitative sur l'efficacité de la réforme de 2008. En asseyant les aides sur le volume des dépenses, et non sur leur augmentation d'une année sur l'autre, ne laisse-t-on pas le marché nous dicter ses choix en matière de recherche ? Selon vous l'industrie en bénéficie. Tant mieux ! Mais comment expliquer nos difficultés à relancer une politique industrielle ambitieuse ?