Je ne suis pas convaincu que le CIR n'ait pas amené des créations scientifiques dans les entreprises. C'est même l'inverse ! Peut-être n'y en a-t-il pas assez, mais c'est sûrement le meilleur vecteur qui a permis que des doctorants entrent dans les entreprises.
Les contrôles ne sont pas aussi superficiels qu'on le dit. On a auditionné toutes les grandes directions de Bercy pour essayer de comprendre. La difficulté du périmètre de la recherche, c'est qu'un scientifique doit donner son avis, l'administration étant obligée de le suivre. Or, on n'a pas suffisamment d'experts ; ceux-ci ont par ailleurs déjà leur point de vue, ce qui soulève parfois certains conflits.
Je connais un nombre important d'entreprises qui n'étaient pas confrontées au CIR et qui y ont été incitées par la réforme de 2008, ce que tout le monde comprend. Beaucoup d'entreprises se félicitent de la façon d'organiser les travaux, subséquents à la nature même du chercheur.
Sur des plateaux universitaires comme le mien, on assiste à des échanges très intéressants entre les entreprises et les laboratoires des universités, fussent-elles locales et en banlieue.