Ils sont minoritaires dans le cadre des études.
Quant à votre déclaration générale, je crois tout comme vous que le problème de la réindustrialisation du pays constitue un vrai sujet.
Je pense que le ministre qui défend actuellement le dossier au Sénat a eu une phrase historique courageuse en précisant que pour revoir la réindustrialisation du pays, il fallait reconsidérer tout notre capitalisme ! Je pense qu'il a raison : la recherche et développement est un des éléments, mais le point majeur réside dans l'incapacité des grosses unités françaises à investir. Leurs marges sont les plus faibles d'Europe, pour toutes les raisons que vous connaissez. Faute de fonds de pension, la plupart des investissements des PME et PMI se font par l'intermédiaire de prêts bancaires. Il n'existe pas de capitalisme familial à la demande. On a un vrai problème de financement de notre économie.
Nous avons eu un débat intéressant à l'occasion de la discussion sur l'épargne salariale, dont nous pensons tous qu'il faut la développer pour assurer les fonds propres. Il est vrai que les entreprises les plus innovantes sont les proies naturelles des grands groupes, qui ne s'en cachent même pas, considérant que les petites entreprises font partie de notre écosystème. On comprend que les petites unités sont plus flexibles et à même de se lancer dans des recherches qui peuvent les intéresser.
Total, qui est toujours en haut du CAC 40, et dont on parle beaucoup, reçoit 71 millions d'euros au titre de la recherche et développement. Renault, quant à lui, perçoit 140 millions d'euros. Peu d'entreprises sont au-delà des 100 millions d'euros, et donc des 5 %.
Je ne pense pas que le problème vienne des grands groupes, qui ont parfaitement compris qu'ils avaient besoin d'un vivier de PME autour d'eux. Ils travaillent régulièrement en partenariat. C'est donc selon moi un faux problème - mais ce n'est là que mon avis.
Monsieur Bozio, avez-vous des suggestions ?