Intervention de Marko Erman

Commission d'enquête Réalité du détournement du crédit d'impôt recherche — Réunion du 2 avril 2015 à 13h45
Audition de M. Marko Erman directeur technique en charge de la recherche et de l'innovation du groupe thales

Marko Erman, directeur technique en charge de la recherche et de l'innovation du groupe Thales :

Je reprendrais mon raisonnement - un peu tiré à l'extrême, je vous l'accorde - exposé tout à l'heure sur le nombre d'emplois liés à la recherche et au développement. Ce raisonnement s'applique dès le premier emploi de recherche qui disparaît. Certes, les effets ne se feraient pas sentir du jour au lendemain, mais ils seraient réels.

Par ailleurs, je tiens à souligner que le fait de garder les effectifs stables, contrairement à ce dont on peut à première vue avoir l'impression, est en soi une réussite. Au demeurant, le texte de loi définissant le régime du CIR parle bien d'une amélioration de la compétitivité des entreprises, et non d'un accroissement de leurs effectifs.

Une étude de l'ANRT a montré que sans CIR, le coût du chercheur français sera le plus élevé d'Europe et le deuxième au monde après les États-Unis : dans ce cas, des délocalisations seraient inévitables. Le crédit d'impôt recherche permet de ramener ce coût au niveau de l'Italie, à la moyenne de l'Europe, à environ 100 000 euros par an. Le coût du chercheur allemand est ainsi plus élevé que celui du chercheur français.

Le CIR a permis d'éviter, a minima, que le groupe n'équilibre les fonds consacrés à la recherche et au développement avec la taille du marché local, ce que nous n'avons absolument pas fait.

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