Intervention de Loïc Rivière

Commission d'enquête Réalité du détournement du crédit d'impôt recherche — Réunion du 9 avril 2015 à 13h50
Audition de M. Loïc Rivière délégué général de l'afdel de M. Stéphane Lacrampe président d'obeo et de Mme Diane duFoix responsable senior des affaires publiques de l'afdel

Loïc Rivière, délégué général de l'AFDEL :

C'est vrai que bon nombre de développeurs français font les beaux jours d'entreprises de la Silicon Valley. Cet élément d'attractivité est assez important en effet ; certains secteurs industriels - je citais le cas des jeux vidéo tout à l'heure - ont subi des départs de chercheurs à l'étranger. Pour ce qui est des docteurs, et plus largement des scientifiques, le CIR est l'un des facteurs d'attractivité de ces emplois. Mais il y a en France une forme de défiance entre le monde de la recherche publique et celui de l'entreprise, sur laquelle nous devons travailler. Le CIR n'est qu'un élément de réponse à cet égard.

La limite entre R&D et innovation est en effet source de difficultés dans notre domaine, beaucoup d'éditeurs de logiciels n'en n'ayant pas la même appréciation que l'administration. Le secteur numérique, très innovant, tire la croissance ; lorsque l'on regarde l'évolution de son éligibilité au CIR, on constate qu'elle n'est pas au diapason de ces changements technologiques. Cela parce que de nombreuses innovations relèvent de l'usage, du modèle économique ou du marketing, et ne sont donc pas prises en compte par le CIR. D'où la création du crédit d'impôt innovation, qui laisse cependant beaucoup d'entreprises sceptiques.

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