Cela arrange tout le monde. Comme le chercheur n'est pas très grassement payé, il a tendance à être plus flou dans la justification de l'emploi de son temps et les délais de son travail. Et de l'autre côté, on se dit que l'on pourrait attendre mieux mais qu'au fond, ce n'est pas cher. Il y a là une dérive : c'est le coût complet qu'il convient de retenir, ce qui n'est pas encore entré dans les pratiques - les agences françaises continuent à pratiquer ce système pervers. Elles retiennent 50 % d'un projet, mais en retenant à 100 % les précaires, et en ne comptant les titulaires pour rien. D'où une inflation des contrats précaires et une déresponsabilisation des laboratoires à l'égard de leurs titulaires. Au lieu de raisonner par préciput, on ferait mieux de commencer par prendre en compte le coût complet de la recherche pour déterminer le pourcentage que l'on prend en charge.