Vous plaidez pour une meilleure articulation entre public et privé, en relevant que des difficultés persistent : lesquelles ? Vous indiquez que tous les membres de votre association se déclarent favorables au CIR - ce qui n'est pas pour étonner - mais ne relève-t-on pas néanmoins des nuances dans les appréciations ?
L'une des missions assignée au crédit d'impôt recherche était de favoriser l'emploi scientifique. Où en est-on ?
L'enjeu est aussi du passage de la recherche à l'innovation. Si la France se classe au sixième rang mondial en matière de recherche, elle ne se situe qu'au vingtième rang en matière d'innovation. Comment l'expliquer ? En subventionnant notre recherche, ne subventionne-t-on pas, au fond, les mise en production à l'étranger ? Au regard du volume d'argent public mobilisé, la question n'est pas indifférente.
Que pensez-vous de la suggestion d'attribuer le CIR à l'entreprise qui exécute la recherche plutôt qu'au donneur d'ordre ?
Vous indiquez que le CIR est très profitable aux start up, tout en relevant que celles-ci sont souvent rachetées, quand elles décollent, par des entreprises étrangères. Cela ne signifie-t-il pas, du même coup, que le contribuable français accroît la valeur de vente d'actifs qui vont ensuite être transférés à l'étranger ?
Dernière question, enfin, sur le rapport du CIR à l'industrie. Vous soulignez que le dispositif est plus favorable à certains secteurs, comme l'informatique. Comment mobiliser l'outil au service des industries structurantes pour notre pays ? Ne doit-on pas mettre tous nos efforts à cela, sauf à risquer une évaporation préjudiciable à l'emploi ?