Prenons garde à ce que la profusion d'ateliers de formation ne soit que l'alibi d'une prétendue démocratisation conduisant à un enseignement à deux vitesses. Le développement des médiathèques illustre la mutation des pratiques culturelles et des métiers de la culture : aujourd'hui, le bibliothécaire fait bien plus que transmettre des documents, il devient un médiateur. Nous devons profiter de ces évolutions pour revisiter ce qui a été fait dans l'excellence, tout en s'interrogeant sur les métiers et sur les partenaires avec qui les conservatoires construisent leurs réponses aux différentes demandes, du côté des pratiques amateurs aussi bien que de la professionnalisation.
Or, il faut aux conservatoires se conformer à des réductions budgétaires tout en maintenant cette exigence d'excellence, en diversifiant les métiers et les lieux, à l'instar de la participation aux activités périscolaires qui relèvent davantage de l'animation que de l'enseignement spécialisé. Le conservatoire du XXIe siècle reste à inventer, avec les contraintes qui sont aujourd'hui les nôtres et avec l'objectif de participer au vivre ensemble de notre société. Réfléchissons-y ensemble !