Pour répondre à votre première question, je distinguerai les greffes de cornée des greffes d'organes. La principale provenance réside dans les décès par mort encéphalique. Pour les organes, il y a eu une forte progression de l'activité de greffes. Nous devons constater une raréfaction des sources, dont nous nous réjouissons bien sûr, du fait du recul de l'accidentologie routière et de l'amélioration de la prise en charge des accidents vasculaires cérébraux. Mais, cela nous oblige à rechercher d'autres sources de greffons dans un contexte de très forte augmentation des besoins en raison du vieillissement de la population et d'une augmentation des indications de greffes consécutive aux gains de maîtrise des techniques. L'écart entre les capacités et la demande se creuse. La liste d'attente s'allonge avec 20 000 personnes aujourd'hui. Mais, si on retire les personnes en contre-indication qui ne pourraient être greffées, elle comprend entre 14 000 et 15 000 personnes, ce qui est difficile pour les malades et leurs proches.