Intervention de Anne Courrèges

Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques — Réunion du 6 mai 2015 : 1ère réunion
Audition de Mme Anne Courrèges directrice générale de l'agence de la biomédecine et du dr karim laouabdia directeur général adjoint chargé de la politique médicale et scientifique

Anne Courrèges :

S'agissant des déterminants des refus, l'étude que vous mentionnez, lancée en 2012, est en cours. Il est important que nous puissions mieux comprendre ces refus qui, parfois, dépendent de conditions assez contingentes, le doute, des facteurs culturels comme la façon de questionner les proches. S'agissant des dons croisés, le problème ne vient pas d'une volonté de confidentialité mais de la préoccupation de laisser les équipes travailler dans la sérénité et de disposer ensuite d'un potentiel de développement de greffons intéressant. Un retour d'expérience sera ensuite exploité par l'information des professionnels.

Il est exact que l'accueil d'embryons est peu usuel en France. C'est certainement lié à une forme de méconnaissance, à la double infertilité et au fait que les familles donneuses semblent éprouver une certaine réticence face à ce type de don dont je ne m'explique pas bien la cause. Par ailleurs, il faut bien reconnaître que la procédure couvre une hypothèse de double infertilité qui n'est pas la plus courante.

Pour les centres d'AMP, nous avons dû résoudre des problèmes logistiques d'interface de logiciels qui sont désormais derrière nous. Pour les centres de DPI, une attention particulière leur est portée avec quatre centres et une réflexion plus globale sur la densification du réseau en province et en Île-de-France.

Au sujet de la problématique de l'homme amélioré, le CCNE y réfléchit de son côté et l'Agence monte en charge sur ce sujet important, riche en potentialités mais aussi en questions de toutes sortes sur la vie sociale et le champ éthique. Nous aurons certainement l'occasion d'échanger à nouveau sur ce point qui appelle une mobilisation collective.

La vitrification d'ovocytes est une faculté ouverte depuis 2011 ; c'est la seule technique d'AMP formellement autorisée par la loi. Après une phase d'acclimatation, désormais elle se développe comme attendu.

À propos de l'épigénétique, je vais donner la parole au Dr Karim Laoubdia qui était présent à l'Agence lors des « Journées » que nous y avons consacrées en 2013.

Docteur Karim Laoubdia, directeur général adjoint chargé de la politique médicale et scientifique. - La recherche sur les cellules souches embryonnaires a pour objectif d'étudier le développement de l'embryon aux premiers stades de la vie et, s'agissant de l'épigénétique, d'identifier comment cette recherche peut intervenir à ce moment. On peut ainsi rechercher si des traitements peuvent être utiles.

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