Si certaines de vos propositions ont un fort potentiel polémique, je suis rassurée de constater que sur vingt, dix au moins sont déjà mises en oeuvre ou ont déjà été annoncées. D'autres sont intéressantes mais impossibles à droit constant, telles que l'allocution hebdomadaire du chef d'établissement, qui peut fonctionner dans l'enseignement privé, mais ne correspond pas forcément « aux habitudes » de l'enseignement public.
Quel sens y a-t-il à imposer une minute de silence à des enfants sans leur en présenter les enjeux ? Tous les éducateurs - de droite comme de gauche - vous diront qu'il s'agit d'un exercice inadapté. Si je dois retenir une leçon de votre rapport, c'est que la minute de silence n'est pas appropriée et que l'institution scolaire doit viser à libérer la parole des élèves dans une optique éducative. Je rappelle que l'adhésion aux valeurs de la République ne se décrète pas, elle se vit.