Naturellement, la Grèce resterait dans l’Union européenne et continuerait de bénéficier des 35 milliards d’euros qui lui sont versés chaque année au titre des fonds structurels et de la politique agricole commune. Au reste, s’il n’est pas possible de conclure un accord fondé sur le donnant-donnant, je pense qu’un ajustement monétaire serait peut-être moins douloureux pour la Grèce qu’un ajustement portant sur les valeurs réelles, c’est-à-dire sur l’emploi, la croissance et le niveau de vie.
Pour l’Europe, ce n’est sans doute pas la situation idéale ; mais nous avons désormais le Mécanisme européen de stabilité et, surtout, une Banque centrale européenne qui serait prête, pour contrer la spéculation qui viserait d’autres pays – des pays comme le Portugal et l’Espagne qui, eux, ont accompli des efforts –, à mettre à exécution son plan de rachat de dettes souveraines.