Intervention de Didier Guillaume

Réunion du 8 juillet 2015 à 14h30
Situation de la grèce et enjeux européens — Déclaration du gouvernement suivie d'un débat

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

À la suite de l’appel du Président de la République et du président de la Commission européenne, M. Jean-Claude Juncker, à renforcer l’Union européenne, le maintien de la Grèce dans la zone euro et dans l’Europe constituerait justement un signal pour les peuples.

Depuis quelques années, – et nous sommes nombreux à pouvoir le constater – l’Europe avance parfois sans GPS, elle se perd, elle inquiète et on ne la comprend plus. Nous avons tous été affolés par les scores élevés de l’extrême droite et un taux d’abstention sans précédent lors des dernières élections européennes. Face à cette situation, nous ne pouvons affirmer que l’Europe se porte bien et continuer comme avant !

La France doit être au cœur d’une réorientation européenne, ou du moins d’un renforcement européen pour aller vers plus de stabilité et de cohésion citoyenne. L’Europe économique est en place aujourd’hui, mais l’Europe des citoyens doit être mise en place et l’Europe sociale est encore loin. Nous devons donc travailler en vue d’une meilleure intégration européenne.

Aujourd’hui, le Premier ministre grec a reconnu qu’il existait des failles dans son pays et que la dette actuelle n’est pas le seul fait des Européens, mais aussi de ses prédécesseurs. Cette analyse lucide et plutôt rassurante constitue une réelle avancée.

Au nom du groupe socialiste et républicain, j’affirme qu’une réforme en profondeur de l’État grec est indispensable, notamment pour améliorer la perception des impôts et lutter contre l’évasion fiscale. Sans cette réforme, rien ne pourra être fait et aucun accord ne sera possible avec l’Eurogroupe, avec notre pays et avec les pays européens.

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