Le Président de la République a appelé à la fois à la responsabilité et à la solidarité. En effet, le peuple grec doit endosser ses responsabilités tout en bénéficiant de la solidarité indispensable des pays européens.
On peut envisager un nouveau plan d’aide ou un rééchelonnement de la dette, mais uniquement à condition d’avoir la certitude que la Grèce prend la bonne direction et endosse ses responsabilités, sans cela l’Europe ne pourra pas aller plus loin.
En France, certains appellent tout de go à une exclusion de la Grèce pour des raisons politiques et pour des questions d’orientations. En effet, ils souhaitent une Europe plus libérale, avec une loi du marché encore plus forte et sans les petits pays à la traîne. Notre conception de l’Europe est différente. L’histoire et la trajectoire de l’Europe sont claires : elles s’apparentent à celle de notre pays, de nos pays voisins et de nos alliés.
Le Président de la République, quoi que l’on puisse dire, a été présent tout au long de cette crise. La France a gardé la porte entrouverte, avant et après le référendum, contrairement à la majorité des pays européens, et c’est ce qui a permis de prolonger les négociations. La France serait isolée pour cette raison, mais en réalité elle ne l’est pas ! §Elle a réussi à relancer les négociations et à faire en sorte que le « Grexit » qui semblait inévitable la semaine dernière ne le soit plus.
L’atout de la France est d’avoir renforcé le couple franco-allemand face aux crises. Ce couple fonctionne, il a éclairé l’Europe depuis la guerre, et il reste le noyau européen : de Gaulle-Adenauer, Mitterrand-Kohl et aujourd’hui Hollande-Merkel.