S’agissant de l’échéancier des ressources additionnelles sur 2016-2019, je vous précise que l’échelonnement a été calibré au plus juste. D’abord, il permet la réalisation immédiate du contrat « Protection ». Ensuite, il est cohérent avec l’échéancier des commandes et des livraisons. C’est la raison pour laquelle – je m’adresse là, aussi, à M. Gautier –, nous allons engager le plus rapidement possible les commandes dès 2015-2016, ce qui permettra la mobilisation des crédits à l’échéance que j’ai indiquée tout à l’heure. J’ajoute que ces crédits seront complétés, dès 2016, par les marges dégagées sur le coût des facteurs.
En ce qui concerne ce coût, je veux préciser que le gain en pouvoir d’achat de 1 milliard d’euros qui a été identifié fait l’objet d’un rapport conjoint de l’Inspection générale des finances et du Contrôle général des armées. Les montants que j’indique ont été confortés par ces deux corps d’inspection et sont donc disponibles pour les engagements que j’ai évoqués dans mon propos introductif.
Monsieur Bockel, vous vous demandez si nous allons pouvoir trouver les effectifs nécessaires. Sachez que nous avons constaté, depuis 2014, un ratio très encourageant pour les recrutements : 2, 4 candidats pour 1 poste.
Nous allons devoir recruter 11 000 femmes et hommes en 2015, et plus de 12 000 en 2016. Afin que nous soyons vraiment prêts pour ce rendez-vous, nous organiserons donc cinq campagnes de recrutement en 2015, au lieu de trois, et le même nombre l’année suivante.
Je ne suis pas inquiet quant à ces recrutements, qu’il s’agisse de leur volume ou de leur qualité.
S’agissant de la réserve opérationnelle, je partage votre conviction, madame Garriaud-Maylam. Nos déclarations à cet égard pouvaient paraître incantatoires à un moment donné, dans la mesure où ce sujet est évoqué depuis fort longtemps. Pour ma part, en tant que député siégeant au sein de la commission de la défense nationale à partir de 1978, j’en ai toujours entendu parler...
Il y a désormais un changement de culture au sein de nos armées concernant l’importance de la réserve.
J’ai par ailleurs engagé des discussions intenses et positives avec le MEDEF en vue de permettre, à l’horizon 2020, l’engagement sur le terrain de 1 000 femmes et hommes par jour. Nous nous rejoignons donc sur cet objectif, madame la sénatrice.