Intervention de Jean-Claude Lenoir

Réunion du 9 juillet 2015 à 14h30
Transition énergétique — Article 1er

Photo de Jean-Claude LenoirJean-Claude Lenoir, président de la commission des affaires économiques :

Aujourd’hui, et c’est un comble, les émissions de CO2 et de gaz à effet de serre ont augmenté en Allemagne. Quelle ironie de l’histoire... La fermeture des centrales nucléaires a entraîné l’augmentation des émissions de CO2 et de gaz à effet de serre ! Je rappelle que l’électricité produite en France provient, pour l’essentiel, d’énergies non carbonées.

Nous débattons d’un texte relatif à la transition énergétique. Certains ont même pu penser qu’il s’agissait plus d’une transition écologique que d’une transition énergétique... Tel n’est pas le cas. Comme l’a dit le rapporteur, la commission, dans sa grande majorité, a voulu réaffirmer son souci de participer à la réduction des émissions des gaz à effet de serre et de CO2 en maintenant en l’état le parc nucléaire existant.

Ce parc, elle a souhaité le conserver tout en prévoyant une réduction de 50 % de la part du nucléaire, à condition toutefois que cette réduction n’entraîne pas, comme en Allemagne, une augmentation des émissions des gaz à effet de serre et de CO2. C’était le sens de l’amendement finalement adopté par le Sénat en première lecture, alors même que le principal groupe de l’opposition sénatoriale s’était abstenu.

Ne nous opposez pas l’argument selon lequel nous serions des forcenés du nucléaire ! Certains continuent à dire, en effet, que nous serions favorables au tout-nucléaire. Je l’ai redit à cette tribune, c’est stupide !

Vous vous acharnez à ne vous intéresser qu’à la seule électricité, laquelle ne représente pourtant que 22 % de la consommation finale en France. Et dans ce pourcentage, le nucléaire ne représente que 16 % de l’ensemble des énergies consommées ! Donc, ne dites pas que nous sommes dans une logique de tout-nucléaire...

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