Intervention de Jacques Mézard

Réunion du 9 juillet 2015 à 14h30
Transition énergétique — Article 1er

Photo de Jacques MézardJacques Mézard :

Et cela ne se fera pas, car ce n’est pas possible !

On nous dit que ceux qui seront encore là en 2025 verront bien ce qu’il en sera. Ce n’est pas un raisonnement acceptable !

Le président Lenoir a parlé, à juste titre, des conséquences d’un arrêt des centrales nucléaires sur les émissions de gaz à effet de serre. Quant à moi, voilà quelques jours, j’auditionnais en tant que rapporteur de la commission d’enquête sur les autorités administratives indépendantes, le président de l’Autorité de sûreté nucléaire, l’ASN. L’un de nos collègues l’a interrogé sur la centrale de Fessenheim : la réponse de l’ASN est connue et publique ! La décision prise par le Gouvernement est donc politique.

Cette décision est d’ailleurs respectable, mais, pour notre part, nous avons le droit de ne pas la soutenir, puisque nous considérons qu’elle n’est pas conforme à l’intérêt général. C’est en l’occurrence notre position, même si nous votons régulièrement le projet de loi de finances présenté par le gouvernement auquel vous appartenez, madame la ministre, et même si nous faisons partie de la majorité. Il est des cas où il faut prendre la liberté de s’exprimer. C’est ce que nous faisons, et c’est ce que nous avons toujours fait.

Je le répète, il n’est pas raisonnable de dire que l’on va fermer vingt-trois centrales nucléaires d’ici à 2025. Il faudrait d’ailleurs, et cela vous a été demandé, madame la ministre, que vous indiquiez quelles centrales vous comptez fermer, afin que les territoires puissent s’y préparer. Or donner cette information reviendrait à prendre un certain nombre de risques quant aux réactions desdits territoires.

Cette décision n’est donc ni sage ni raisonnable. C’est la raison pour laquelle nous soutenons la position du rapporteur.

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