Nous allons désormais aborder la première table ronde centrée sur la problématique de la connaissance, et qui a pour double objectif, je vous le rappelle, de dresser un panorama des biodiversités ultramarines et des milieux menacés, mais aussi d'apprécier les dispositifs d'évaluation et de suivi de l'impact climatique, de même que la prise en compte des enjeux par notre conscience collective, par nos sociétés.
Pour enrichir notre information et débattre de ces questions, nous avons le plaisir d'accueillir :
- Mme Pascale Joannot, déléguée à l'outre-mer et directrice adjointe des collections du Muséum national d'histoire naturelle ;
- M. Philippe Goulletquer, directeur scientifique adjoint à l'Ifremer ;
- M. Jean-François Silvain, directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et président de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité ;
- M. Bernard Cressens, président du Comité français de l' Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) ;
- et M. Bernard Deceuninck, ornithologue et représentant de la Ligue pour la protection des oiseaux.
Mme Pascale Joannot, avant de rejoindre le Muséum national d'histoire naturelle en l'an 2000, a vécu en Nouvelle-Calédonie et, notamment, dirigé l'Aquarium de Nouméa pendant seize ans. Elle a également occupé des fonctions électives en siégeant au congrès et à l'assemblée de la province Sud. La délégation sénatoriale est très attentive aux évolutions des collectivités territoriales du Pacifique, particulièrement de la Nouvelle-Calédonie pour laquelle nous nous réjouissons du succès de la récente réunion du Comité des signataires de l'Accord de Nouméa.
En outre, Mme Pascale Joannot avait honoré de sa présence le colloque organisé par notre délégation au mois de janvier 2013, portant sur la France dans le Pacifique au 21e siècle. Nous espérons qu'elle participera également à notre conférence économique sur les entreprises et les dynamiques sectorielles du Pacifique qui aura lieu le 25 juin et mettra à l'honneur les potentiels terrestres et marins.
Le Muséum national d'histoire naturelle actualise et enrichit quotidiennement son inventaire des espèces terrestres et marines : 70 500 espèces ultramarines y sont décrites, soit 10 % des biodiversités ultramarines estimées. Comment expliquer ce déficit de connaissances, alors que plus de 87 000 espèces sont recensées dans l'Hexagone ?