Intervention de Stéphane Le Foll

Réunion du 16 juillet 2015 à 15h10
Questions d'actualité au gouvernement — Agriculture

Stéphane Le Foll :

Comme vous l’avez indiqué, madame Herviaux, une réunion s’est tenue ce matin au sujet de la crise que l’élevage, de manière globale, traverse dans notre pays. Il faut mesurer que, dans certaines filières, en particulier dans celle du lait, cette crise frappe à l’échelle internationale ; mon homologue mexicain, avec lequel j’ai déjeuné aujourd’hui même, m’a d’ailleurs indiqué que son pays connaissait également de graves difficultés s’agissant du lait.

Des mesures ont déjà été mises en œuvre, en particulier pour soutenir les exploitants qui connaissent les pires difficultés dans la filière porcine, la filière bovine et la filière du lait. Certains sénateurs avaient réclamé la création de cellules départementales. Chargées, je le rappelle, de traiter avec les banques et tous les autres acteurs la situation des éleveurs en grande difficulté, ces cellules sont en place depuis le 18 février dernier. §Nous allons examiner les mesures supplémentaires qui peuvent être prises en ce qui concerne l’effacement des cotisations à la Mutualité sociale agricole et le fonds d’allégement des charges.

Par ailleurs, nous devons nous attacher à la question des prix et de la situation du marché sur les prix, s’agissant aussi bien du porc, de la viande bovine et du lait.

Pour cette dernière filière, une négociation a été engagée avec les producteurs laitiers dès le début de l’année, destinée à empêcher la chute des prix en dessous de 300 euros la tonne et à atteindre l’objectif de 340 euros la tonne pour l’année, qui a été réaffirmé au cours de la réunion de ce matin. Les négociations se poursuivent. Je le répète, pour le lait, les problèmes se posent non pas seulement à l’échelle française et européenne, mais à l’échelle internationale. Ainsi, la coopérative néo-zélandaise Frontera, qui est aujourd’hui le premier opérateur sur le marché du lait et de la poudre de lait, vient d’annoncer son intention de supprimer entre 15 000 et 20 000 emplois.

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