On ne dira jamais assez la nécessité de la reconstruction de la formation des jeunes qui se destinent aux beaux métiers de l'enseignement. Je salue ce rapport parfois critique mais mesuré et toujours constructif.
Sur le terrain, les choses ne se passent pas toujours pour le mieux. Des lettres ouvertes rédigées par des présidents d'agglomération, des directeurs d'ÉSPÉ et des collectifs d'enseignants ont été adressées à la ministre pour lui faire part des difficultés rencontrées. Dans certains endroits, les gens appellent au secours car ils sont à bout. Le fléchage des moyens n'est pas toujours mis en place, ce qui crée de fortes tensions.
En outre, il faut dénoncer le recours à de jeunes femmes et hommes comme remplaçants alors qu'ils sont en formation. La concomitance du concours et du master est compliquée à gérer. Certes, le métier est revalorisé, mais la reconstitution du vivier dans certaines disciplines n'est toujours pas complète, notamment en mathématiques et en anglais.
Pourquoi avoir arrêté brutalement les emplois d'avenir professeur (EAP), sans aucun bilan ?
Vous l'aurez compris, je plaide en faveur d'un rapport sur « l'an III ».