Je précise que cette répartition est une estimation que nous avons faite mais qui n'est pas non plus très solide étant donné que l'algorithme qui permet d'identifier ces pathologies respiratoires chroniques repose sur les motifs médicaux des hospitalisations des patients en affection longue durée (ALD) mais aussi sur les traitements. Or, les traitements pour l'asthme et les BPCO sont les mêmes, et il est donc difficile de réaliser une juste répartition des coûts entre ces pathologies.
Nous nous sommes intéressés aux pathologies respiratoires chroniques et aux cancers ; pour les pathologies cardio-vasculaires nous avons peu d'informations sur les fractions attribuables. Nous arrivons à un coût pour l'assurance maladie de la pollution de l'air estimé entre 500 millions d'euros et 1,4 milliard d'euros. Si nous étions maximalistes, et que nous avions appliqué le chiffre de 35 % de fraction attribuable à la pollution de l'air pour l'asthme, le coût total estimé serait de 1,9 milliard d'euros. Mais cette estimation nous parait déraisonnable. Notre estimation a l'avantage de prendre en compte l'ensemble des dépenses, c'est-à-dire à la fois les soins de ville, les hospitalisations, les indemnités journalières et les invalidités.