La question de l'utilisation des financements me semble primordiale : plutôt que d'être consacrés à la création de structures spécifiques, ils devraient être orientés vers l'adaptation des structures existantes, qui pourrait être favorisée par un système d'accréditation fondé sur le respect de certains critères, notamment d'accessibilité, tel que celui mis en oeuvre, dans une certaine mesure, par la Ville de Paris.
Pour revenir au thème de notre table ronde, j'observe avec regret que ni le Plan autisme, ni le Plan Alzheimer ne comportent de dispositions ayant trait à l'accès à la culture, que ni le fonds pour l'insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP), ni l'Association de gestion du fonds pour l'insertion professionnelle des personnes handicapées (AGEFIPH), ne s'intéressent aux métiers de la sphère culturelle, et que sur 1 400 établissements et services d'aides par le travail (ESAT), une dizaine à peine se consacrent aux activités artistiques.
Je note enfin que le Gouvernement vient de destiner 500 millions d'euros à la nécessaire lutte contre le racisme - mais que la lutte contre l'exclusion culturelle des personnes handicapées ne semble pas, elle, une priorité.