Intervention de Francis Delattre

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 8 juillet 2015 à 9h47
Loi de règlement du budget et d'approbation des comptes de l'année 2014 — Examen du rapport

Photo de Francis DelattreFrancis Delattre :

La vérité des chiffres n'est pas discutable et nous devons y lire des signaux d'alerte. Les 2 000 milliards d'euros de dette ont été franchis, soit 96 % du PIB et nous devrions bientôt dépasser les 100 %. La dette de la Grèce est à un peu plus de 150 % du PIB. Nous rapprochons-nous de la zone à risques ?

Le constat le plus redoutable est celui de la diminution des recettes fiscales, qui traduit l'état réel de notre économie. Avec 600 000 chômeurs en plus, le résultat est fort prévisible. En 2012, il n'était pas indispensable de supprimer le dispositif de TVA sociale qui aurait immédiatement allégé les charges des entreprises. Il a fallu deux ans pour mettre en place le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) et l'on n'en mesure pas encore l'impact. Il représente 9,9 milliards d'euros, soit près de deux fois le CIR, évalué à 5,5 milliards d'euros, ce qui reste très relatif par rapport aux 40 milliards d'euros d'impôts et de taxes supplémentaires depuis le début du quinquennat. Les mesures de relance visent surtout la consommation. Les marges des entreprises se sont, elles, légèrement améliorées mais cela n'a pas suffi à relancer les investissements. Le moteur de notre économie est en panne et rien n'est fait, ni prévu.

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