La réalité des chiffres souligne la désillusion par rapport aux annonces du début de l'année. Comparativement à la moyenne des déficits européens, à 2,4 %, notre pays se distingue par une situation singulière, 4 % de déficit public, et par un rythme de réduction particulièrement faible, de 0,1 point de PIB. La dette a franchi le seuil des 2 000 milliards d'euros et la progression de l'endettement à hauteur de 3,3 % du PIB en 2014 est alarmante. La part des dépenses publiques dans le PIB augmente plus en France que partout ailleurs en Europe, hormis en Finlande. C'est la même chose pour le taux des prélèvements obligatoires. Le rapporteur général est dans son rôle lorsqu'il dénonce tout cela. Nous arrivons à la fin d'un modèle. Il nous faut trancher le noeud gordien, pour mettre fin à l'augmentation de la dette, alors que les dépenses ne diminuent pas. Notre modèle est-il soutenable ? Il y a là un vrai sujet d'interrogation.