J'ai été touchée par le souhait de M. Le Bouillonnec d'en rester à une analyse strictement juridique. Je n'aurai pas la même pudeur et mettrai les pieds dans le plat. Le seul objectif est de m'évincer de la métropole et d'instrumentaliser les assemblées à des fins politiques, en cherchant à y imposer ce que l'on n'a pas réussi à obtenir dans les urnes. Ce dispositif n'existe ni à Lyon, ni à Marseille. Il ne s'agit pas non plus de représenter les arrondissements, puisque seuls les conseillers de Paris voteront : dans le Ier, où il sera seul candidat et seul votant, Jean-François Legaret est sûr d'être élu ! Il n'en dénonce pas moins un dispositif antidémocratique.
Rien n'empêchait de désigner les délégués à la proportionnelle au sein du conseil de Paris, quel que soit leur nombre. On me fait sortir de la métropole au prix d'un hold-up démocratique, avec des arguments ridicules. Je ne peux être membre du conseil de la métropole car j'ai été battue dans mon arrondissement, mais on peut être maire de Paris en ayant été battue à plate couture dans le XVe arrondissement, avec seulement 35 % des voix ?
Dans le XIVe arrondissement, on fait de la proportionnelle à double étage : j'ai été battue avec 47 % des voix, ce qui représente, à la proportionnelle, une dizaine de conseillers de gauche et quatre de droite au conseil d'arrondissement. Mais à la métropole, l'arrondissement désignerait quatre représentants de gauche, et aucun de droite ! C'est indéfendable. Je demande votre protection contre cette mauvaise manière faite par le Gouvernement à l'instigation de qui vous savez. La détestation est mauvaise conseillère.