Je répondrais aux trois premières questions. Concernant le sujet du lobbying qui ne nous était pas familier, j'ai eu l'occasion, pour le rugby, de recourir aux services de l'agence anglaise qui a accompagné la candidature de Londres pour les Jeux olympiques de 2012 et j'ai pu en tirer quelques leçons. Une démarche de lobbying nécessite d'être extrêmement disponible jusqu'au jour du vote afin de pouvoir toucher tous les acteurs. Il fallait convaincre cent personnes qui avaient chacune leurs convictions et leurs doutes. Je les ai chacune vues à plusieurs reprises, y compris dans le cadre de l'exercice de leur sport, afin de leur montrer l'intérêt qui leur était porté. L'objectif de la démarche était de toucher ces personnes dans leurs goûts et dans leurs choix.
Il existe par ailleurs des enjeux économiques déterminants. Certains pays ont des besoins d'équipements et de formation qu'il ne faut pas sous-estimer. C'est le cas, par exemple, de la Somalie et de l'Éthiopie. On connait leurs difficultés. Il y a toutefois des limites à ne pas dépasser dans le cadre d'actions de soutien. Il faut agir de manière responsable. Il y a des stratégies à mettre en oeuvre dans le cadre d'un accompagnement économique et politique. Tony Blair a su, en 2005, manifester l'engagement des autorités britanniques dans le cadre de contrats de coopération. Nous avons du travail à faire dans ce domaine. La candidature de Paris a reçu un soutien très fort de la part du Président de la République, du Premier ministre et de la Maire de Paris. On commence à rencontrer les grandes entreprises françaises pour les mobiliser.
Le CIO est aujourd'hui à l'image du monde. Si les Jeux payent les Jeux, il n'y aura pas d'obstacles à notre candidature. Paris a, pour sa part, un atout qui est sa dimension historique. Nous devons trouver les équilibres qui donneront du sens à cette candidature et ne pas nous figer sur les aspects budgétaires.