Nous travaillons avec Paris 2018 Gay Games, qui auront lieu à Paris en août 2018 ; j'ai rencontré à ce titre Manuel Picaud, le co-président du Comité directeur.
Nous avons recherché le consensus politique sur notre projet, c'est une condition pour transformer l'essai de la candidature de Paris - et l'on n'imagine guère se présenter divisés ou bien en ordre dispersé ; j'ai déjà rencontré les groupes politiques du conseil de Paris, nous sommes en contact avec Paris Métropole et je constate un accord d'ensemble, les retours sont positifs.
Quelles chances avons-nous de l'emporter ? Nous jouons pour gagner, mais il serait présomptueux de se prononcer aujourd'hui ; voyez ce qui s'est passé pour Londres : six mois avant leur victoire, personne ne l'aurait prédite et très peu y croyaient... puis il y a eu le rebond favorable après qu'ils ont su mettre des sportifs en avant et quand ils ont présenté ce film montrant un enfant sorti des banlieues par le sport et progresser jusqu'aux JO : c'est là que la candidature de Londres a percé la ligne en surprenant tout le monde, à la dernière minute ! Il faut penser stratégie, c'est pour cela que nous ne dévoilerons pas avant six ou sept mois le thème de notre candidature, nous devons garder notre capacité à surprendre, pour donner le meilleur de nous-mêmes dans la dernière ligne droite et faire la différence.
La Ville de Paris est un élément moteur de notre candidature et nous nous inscrivons dans les schémas de développement de l'agglomération francilienne, nous nous appuyons sur le schéma directeur de la région Ile-de-France (SDRIF), sur les équipements qui existent déjà et qui peuvent être améliorés ici ou là ; il est évident que nous coopèrerons avec les élus, avec les acteurs politiques et économiques, il y aura des décisions collégiales. De même, le fait de dire que « les Jeux financent les Jeux » ne doit pas faire oublier que nombre d'investissements réalisés lors de JO ne relèvent en rien du monde sportif, que nous n'avons aucune prise sur eux, mais qu'ils dépendent de la décision politique : il faut donc regarder de près ce qui se passe « hors COJO », en se souvenant par exemple de ce qui s'est passé pour les JO d'Athènes... Quoiqu'il en soit, chaque site concerné sera placé devant ses responsabilités.
Le Stade de France, ensuite, est devenu un point de rencontre pour le rugby international, il faut en tenir compte, mais ce stade est également incontournable pour des JO à Paris, nous l'utiliserions évidemment, quitte à prévoir un stade de remplacement pour l'Ovalie.
Quelle sera la participation des communes dans les JO, hors sites olympiques ? Il est certain que toutes ne pourront pas accueillir une compétition, l'organisation olympique répond à un ensemble de critères très strict, au service des athlètes - mais nous allons proposer un label de ville olympique pour toutes les communes qui mettront en place une activité culturelle, sociale et économique liée aux JO, ce sera une façon de participer activement à cette grande fête. Enfin, étant moi-même un provincial, je sais toute l'attente qu'un tel événement produit bien au-delà de la région capitale, tout le potentiel qui ne demande qu'à être partie prenante de la vie olympique : nous saurons, le moment venu, lancer un appel au bénévolat.