En conclusion, nous tirons de nos auditions et, surtout, de notre déplacement, un message d'optimisme et de confiance.
L'économie chinoise est dorénavant un élément clé de l'économie mondiale, dans laquelle elle est pleinement intégrée, comme on a pu le constater a contrario cet été ; son précédent modèle de développement n'était pas soutenable et les autorités ont pris des décisions depuis trois ou quatre ans pour résolument réorienter la croissance vers plus de qualité sociale et environnementale, vers les services, vers la consommation.
Le mouvement sera progressif, ne serait-ce que parce qu'il n'est pas imaginable de tourner le dos à quelque chose qui fonctionne encore. En outre, une telle phase de transition n'est pas exempte de crispations ou de raidissements, qu'ils soient politiques ou économiques.
Mais il s'agit, à notre sens, d'une chance pour la France si nous réussissons à adopter une démarche ciblée et cohérente et si nous entraînons l'Europe dans un dialogue global avec la Chine.
Après de nombreuses rencontres en Chine, ce sont vraiment les mots de confiance et d'optimisme dans ce pays qui ressortent. Beaucoup de nos compatriotes mettent cependant en avant les problèmes de qualité de l'air ou de l'alimentation, ainsi que les difficultés grandissantes face aux administrations ou aux réglementations dispersées et ressemblant parfois à du protectionnisme.
L'un de nos interlocuteurs travaillant dans l'économie numérique nous disait à Shanghai que la Chine est à la fois plus massive et plus véloce que les autres économies. C'est une réalité dont nous devons être conscients. Nous ne pouvons finalement pas être vraiment concurrents de la Chine qui, par bien des aspects, est « hors catégorie » ; nous devons être partenaires dans une démarche d'intérêts bien compris, en misant sur nos atouts.