En effet, notre délégation s'honorerait d'être pionnière dans ce débat encore très mal connu. Ces enfants recouvrent en fait trois cas très différents : ceux qui sont nés avec un sexe indéterminé, ceux qui se sentent différents et dont la puberté aggrave le décalage et les enfants qui sont nés avec des attributs féminins et masculins. Par le passé, on opérait généralement dès la naissance. Dans un quart environ des cas, l'adolescence révélait par la suite l'inadéquation de cette opération. Aujourd'hui le traitement médical précoce n'est plus systématique. La situation de ces enfants pose évidemment des problèmes importants dans le cadre de l'éducation nationale : un enfant pour trois classes serait concerné. Il me semble que le travail que nous pourrions entreprendre sur ce sujet devrait commencer par établir, comme vous le disiez, Madame la présidente, un état des lieux, puis rappeler les solutions possibles aujourd'hui et recenser les problèmes rencontrés. Par exemple, un changement d'état civil n'est ni rapide ni facile. Or il semble souhaitable que ce problème soit résolu au moment où le jeune sort de l'enseignement secondaire.