Je vous remercie infiniment pour votre travail, qui nous sera d'une grande aide pour porter dans le débat public la nécessité d'améliorer le niveau de qualification et de connaissance de nos concitoyens afin de mieux répondre aux besoins des entreprises mais également, et surtout, d'offrir à tous la culture générale nécessaire à un harmonieux vivre-ensemble. Je partage intégralement vos propositions, notamment celle de faire de l'enseignement supérieur une stratégie nationale de développement, celle d'atteindre, d'ici 2025, 60 % de diplômés du supérieur dans une classe d'âge ou encore celle de proposer, au niveau européen, un objectif de 2 % du produit intérieur brut consacré à l'enseignement supérieur. La question de l'orientation est en effet cruciale. Pour améliorer la réussite des étudiants, il est indispensable de travailler en amont dans les lycées. Des passerelles entre les filières de formation doivent être développées et les moyens à destination des étudiants renforcés. Je suis ainsi favorable à l'instauration d'un statut spécifique en matière d'accès au logement et de participation démocratique. J'ai été en outre particulièrement intéressée par votre constat sur le retour sur investissement que constitue, pour la nation, le financement de l'enseignement supérieur. À cet égard, il me semble effectivement logique, comme vous le proposez, de faire sortir le financement de l'enseignement supérieur du calcul des déficits publics. J'aimerais que vous nous précisiez ce que vous envisagez pour améliorer ce financement, notamment s'agissant de l'utilisation du crédit d'impôt recherche (CIR), et pour favoriser la reconnaissance de la qualification des docteurs au sein des entreprises, sujet sur lequel la récente commission d'enquête du Sénat n'a pu aboutir.