La lecture de vos quarante propositions me conduit à vous poser quelques questions. S'agissant du calcul du retour sur investissement des dépenses d'enseignement supérieur, évoqué par notre collègue Brigitte Gonthier-Maurin, pourriez-vous nous en préciser les modalités ? En particulier, un point m'intrigue : pourquoi estimez-vous que ce retour sur investissement équivaut à 100 000 euros pour un homme alors qu'il se limiterait à 60 000 euros pour une femme ?
Je suis particulièrement sensible aux écarts observés en matière d'accession sociale à l'université. Mais les frais d'inscription constituent-ils le seul frein à la mixité sociale ? Selon vous, d'autres éléments pourraient-ils être en cause ? À cet égard, il me semble que l'absence d'actualisation régulière des bourses d'État représente une difficulté de taille. De ma longue expérience d'élu au Conseil départemental de l'Oise, je conserve le souvenir qu'il nous revenait souvent la responsabilité de mobiliser des fonds pour compléter des bourses devenues insuffisantes.
Vous considérez que 25 % d'une classe d'âge au niveau master représente un objectif salutaire mais est-ce vraiment pertinent ? Existe-t-il réellement des débouchés dans toutes les filières pour un tel niveau de diplôme ? Ne faudrait-il pas, parfois, envisager de fixer un numerus clausus comme il en existe en médecine ou en pharmacie pour éviter de diplômer trop massivement dans des secteurs sans avenir ?
Vous évoquez également les talents étrangers. Mais à quel niveau de formation supérieure envisagez-vous que nous les accueillions plus massivement ? Parallèlement, il conviendrait effectivement que nos étudiants maîtrisent parfaitement une langue étrangère au sortir de leurs études supérieures, ce qui est actuellement loin d'être le cas. J'aimerais enfin que vous nous précisiez combien d'étudiants s'inscrivent à l'université sans trouver de place. En d'autres termes, à quel niveau se situe le déficit d'accueil de nos structures.