Cela s'explique par un effet sectoriel. Contrairement à ce qui se passe en Allemagne, l'apprentissage est localisé chez nous dans des filières qui ne sont pas celles du tertiaire. Or, les garçons ont plutôt tendance à se diriger vers l'industrie, et les filles vers les services. Peut-être faudrait-il développer l'apprentissage dans ce secteur.
Mme Estrosi-Sassone a posé la question de l'âge. On constate que l'apprentissage a un net effet positif à court terme sur l'insertion professionnelle, mais peut aussi freiner une reconversion professionnelle sur le tard. Si l'on fait l'impasse sur le capital humain général, les compétences de base et savoirs fondamentaux, on risque de ne pas outiller les gens pour une éventuelle reconversion, dans un monde qui implique de plus en plus que l'on change de métier au cours de sa carrière.
Il existe deux contrats : le contrat d'apprentissage, qui s'adresse aux moins de 26 ans, et le contrat de professionnalisation. La professionnalisation a moins d'exigences en termes de formation, alors que l'apprentissage donne accès à un diplôme avec des exigences de formation parfois trop élevées par rapport aux besoins des entreprises. Il faudrait sans doute simplifier le système en trouvant un équilibre entre les deux.