Intervention de Olivier Cadic

Délégation sénatoriale aux entreprises — Réunion du 1er octobre 2015 : 1ère réunion
Table ronde 1 : pourquoi l'apprentissage recule-t-il en france

Photo de Olivier CadicOlivier Cadic :

En Allemagne, deux apprentis sur trois sont embauchés dans l'entreprise qui les a formés, contre un sur trois en France. Comment justifier cet écart ? Un chef d'entreprise s'intéresse davantage aux compétences des personnes qu'il recrute qu'à leurs diplômes. J'ai créé ma société dans l'électronique à 20 ans. À 24 ans, Marcel Dassault me faisait confiance pour dessiner les commandes de vol du premier Rafale. La même année, l'Éducation nationale ne me faisait pas confiance pour prendre un jeune en apprentissage... Un basculement de la tutelle de l'apprentissage du ministère de l'Éducation nationale vers celui du Travail ne dégagerait-il pas des économies ? Cela ferait déjà bien des enseignants en moins.

Les stages d'immersion avant 16 ans seraient un bon moyen d'éviter un apprentissage qui échoue. Quant à l'Erasmus de l'apprentissage, je crains qu'il ne se heurte à des problèmes de législation et de normes. Comment être apprenti couvreur si la loi ne vous autorise pas à monter sur un toit ? Il faudrait résoudre ce problème, car l'emploi va avec la mobilité professionnelle.

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