Intervention de Danielle Dubrac

Délégation sénatoriale aux entreprises — Réunion du 1er octobre 2015 : 1ère réunion
Table ronde 1 : pourquoi l'apprentissage recule-t-il en france

Danielle Dubrac, vice-présidente de la CCI de Seine-Saint-Denis :

Nous travaillons sur les programmes Erasmus Plus et Leonardo. Il faudrait mieux gérer l'orientation : un conseiller d'orientation -au lieu du seul professeur principal- devrait rencontrer les élèves dès la sixième, et non une seule fois en quatrième ou en troisième. Enfin des modules sur l'entreprise devraient être dispensés dès la sixième pour apprendre la culture de l'entreprise. J'ajoute que les entreprises choisissent délibérément de signer des contrats d'avenir plutôt que des contrats d'apprentissage.

En Allemagne, les familles ont une culture de l'apprentissage, considéré comme une voie royale, à la différence de la France qui valorise le collège et les filières post-baccalauréat. L'Allemagne compte 60% de bacheliers, contre 80% en France - dont beaucoup décrochent à l'université, y compris à cause d'une mauvaise orientation. Un jeune sur trois ne continue pas son métier dans l'entreprise où il a réalisé son apprentissage. Souvent, il choisit de changer de filière ; les modes de consommation et de déplacement ont aussi évolué. Les entreprises sont capables d'intégrer des candidats n'ayant pas fait leur cursus en leur sein. Il faut également promouvoir ces métiers auprès des femmes. Nous ne souhaitons pas réduire l'âge minimal des apprentis mais rappeler que nous avions des expériences de préapprentissage -des sas avant l'apprentissage- qui fonctionnaient bien grâce à des financements importants.

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