Intervention de Annie Guillemot

Commission des affaires économiques — Réunion du 14 octobre 2015 à 10h30
Audition de M. André Yché président du directoire de la société nationale immobilière

Photo de Annie GuillemotAnnie Guillemot :

Je vous remercie de votre exposé qui fait le tour de l'ensemble des sujets, y compris ADOMA. Je souhaiterai revenir sur la production des logements. Vous avez évoqué la notion de mixité, mais je souhaite plutôt évoquer la diversité des produits. Aujourd'hui, l'économie du secteur du logement est bouleversée et à la distinction entre territoires tendus et non tendus s'ajoutent des problèmes de mixité. Opposer ainsi les logements sociaux et privés n'est pas une solution ! Il faut assurer concomitamment la mixité sociale et la diversité des produits tout en mettant en oeuvre les procédures qui allient à la fois les secteurs privé et public, afin de ne pas reproduire les problèmes survenus dans le passé. Par ailleurs, vous n'avez pas suffisamment évoqué la mobilisation d'un certain nombre de collectivités locales qui appuient la politique de l'État et versent des subventions lesquelles s'avèrent supérieures à celles de l'État et bénéficient aux acteurs publics mais aussi privés, comme dans la Métropole de Lyon. On ne peut pas aujourd'hui évincer les collectivités locales, y compris dans le cadre de la vente des logements HLM dont la concentration sur un certain nombre de territoires pose problème aux communes conduisant des opérations de renouvellement urbain. C'est d'ailleurs le cas de ma commune à Bron. Si celle-ci vend des HLM, ceux-ci seront situés dans des quartiers attractifs ! Or, la commune en a besoin pour réaliser des programmes d'envergure et une telle perte s'apparente à une double peine, puisqu'elle induit la baisse du taux de logement social ! Cette difficulté devrait également être prise en compte par les opérateurs conventionnés.

S'agissant d'ADOMA, je remarque que tous les foyers ex-SONACOTRA-ADOMA présents dans l'agglomération lyonnaise sont implantés dans des quartiers présentant la plus forte proportion de logements sociaux et qui ont déjà des centres d'accueil de demandeurs d'asile (CADA). La question se pose aujourd'hui de distinguer entre les bâtiments qui relèvent d'ADOMA ou des CADA pour assurer leur rénovation. D'ailleurs, quelle est l'évolution souhaitable d'ADOMA et sa participation envisageable aux opérations de restructurationurbaine dans le cadre des plans ANRU ? Il me paraît ainsi essentiel qu'ADOMA travaille à une autre échelle.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion