Madame la garde des sceaux, ils sont venus, vous les avez vus, vous les avez entendus ; comprenez-les, et réagissez !
À l’appel de tous les syndicats de la police, de nombreux personnels de cette institution, des agents administratifs aux commissaires, étaient réunis hier, devant votre ministère, pour exprimer leur désarroi face à la politique pénale que vous avez mise en place. Une manifestation de cette ampleur n’avait pas eu lieu depuis quatorze ans !
Leurs revendications relatives à leurs conditions de travail – manque de moyens, effectifs réduits – sont importantes, mais ce n’est pas d’abord sur ce point qu’ils veulent vous interpeller : c’est sur la politique pénale laxiste du Gouvernement. §Il s’agit là de leur principale revendication. Ils ne cessent de le clamer : les délinquants ne craignent plus la police ; à peine interpellés, aussitôt relâchés !
Les forces de police ressentent désarroi, injustice, absence de considération et stigmatisation.
Oui, les policiers se sentent abandonnés.
Oui, madame la garde des sceaux, vous êtes l’incarnation de la politique pénale du Gouvernement.